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COMPRESSION MACRO

Il y a plusieurs bonnes raisons qui expliquent pourquoi la plupart des objectifs macros sont des téléphotos; le fait qu’une focale plus longue permet de garder une certaine distance entre le sujet et le devant de l’objectif est la principale. Mais un téléobjectif a un champ de vision plus étroit, ce qui a tendance à limiter le fond et la profondeur de champ, et de ce fait faire ressortir le sujet.


Si les objectifs macros traditionnels sont d’une longueur variant entre 90 et 105 mm, on peut facilement faire des plans rapprochés ou de véritables macrophotos avec des objectifs encore plus longs. Les avantages seront une intensification de l’effet télé, sans oublier l’avantage souvent essentiel de pouvoir photographier un sujet à bonne distance. C’est pour cette raison que quelques manufacturiers ont conçu des objectifs macros de 180 mm (Canon) et même 200 mm (Nikon); ils ont la faveur des photographes qui se spécialisent dans la photo d’insectes. Olympus a également une version 90 mm (équivalent 180 mm en plein cadre), mais ses téléobjectifs réguliers sont déjà tellement bons en macro que la dépense n’en vaut pas la peine.


Plusieurs objectifs modernes permettent de faire de la photo rapprochée par eux même. Par exemple, mon 300mm Olympus (qui équivaut à un 600 mm pour un plein cadre) permet la mise au point à 1,4 mètre (environ 4 pieds et demi) et faire des plans rapprochés d’insectes; je peux même lui adjoindre un multiplicateur 1.4x pour en faire un 420 mm (équivalent 840 mm) pour des prises de vues encore plus serrées. Le champ de vision devient tellement réduit que le fond est souvent éliminé, pratiquement réduit à une seule couleur.


Dans certaines circonstances, l’utilisation d’un téléobjectif aura également pour effet de compresser l’image; autrement dit, des éléments qui sont loin derrière le sujet principal semblent s’en rapprocher, ce qui à première vue est le contraire à l’effet décrit précédemment. C’est sans compter la profondeur de champ très limitée en prise de vue rapprochée. Cet effet de compression sera alors perceptible principalement avec des points de lumière qui paraîtront plus grands que si photographiés avec un objectif plus court.


Parfois, selon la construction de l’objectif utilisé, il peut être impossible de se rapprocher suffisamment pour faire un gros plan acceptable. Dans ces situations il sera souvent nécessaire d’utiliser un ou plusieurs tubes allonge. Les tubes allonges sont des tubes creux qu’il ne faut pas confondre avec les multiplicateurs de focale. Un tube allonge ne possède aucun élément optique; son utilité est simplement de permettre la mise au point plus rapprochée que l’objectif est en mesure de le faire par lui-même. Les seuls désavantages sont une légère perte de lumière et la nécessité de monter et enlever les tubes allonge selon le besoin.


L’utilité des téléobjectifs pour faire des gros plans de sujets de taille modeste est tel que j’ai désormais tendance à utiliser mon 40-150 eu mon 300 mm pour photographier insectes, fleurs, et feuilles; le 60 macro étant réservé pour les photos nécessitant plus de grossissement.


LES PHOTOS



Dans bien des cas, l’utilisation d’un téléphoto sera utile pour photographier un insecte qui pourrait se sauver si approché de trop près.

Olympus E-M1 Mark II, 300 mm et 1.4 x, 1/125 à f/8.0, ISO 320


Dans d’autres cas, le téléphoto est une nécessité, parce que le sujet est trop éloigné. Ces demoiselles s’accouplaient à une certaine distance de bord de la mare.

Olympus E-M1, 300 mm et 1.4 x, 1/100 à f/11, ISO 400


Ce sphinx-colibri est un autre exemple où la distance de travail était essentielle pour capturer un insecte capable de se sauver rapidement.

Olympus E-M1 Mark II, 40-150 à 150 mm, 1/4000 à f/5.0, ISO 800


Le macro 100 mm était encore trop large; il laissait voir des plages ensoleillées à l’arrière-plan. Un long télé, avec son champ de vision réduit, a éliminé des éléments superflus.

Canon 40D, 100-400 à 400mm avec tubes allonge, 1/80 à f/8.0, ISO 400


Ces jeunes feuilles de Viorne à feuilles d'aulne éclairées à contre-jour sont parfaitement isolées du fond grâce au téléobjectif.

Canon 7D, 100-400 à 350 mm, 1/125 à f/8.0, ISO 100


Une Impatiente dans la rosée. Le fond de végétation est assez éloigné derrière la fleur pour être réduit à une plage verte uniforme sur laquelle la fleur ressort et prend toute l’attention.

Olympus E-M1, 300 mm et 1.4 x, 1/50 à f/8.0, ISO 320



La distance entre le Calopogon et le fond était limitée. Le téléphoto donne l’angle de vue étroit, mais c’est l’ouverture de f/5.6 qui limite la netteté du fond. J’ai également utilisé la fonction « focus stacking » de mon Olympus pour empiler plusieurs images et ainsi conserver la netteté de la fleur.

Olympus E-M1 Mark II, 300 mm et 1.4 x, 1/640 à f/5.6, ISO 250


Une autre espèce d’orchidée, la Pogonie langue-de-serpent, a également bénéficié de l’angle de vue limité. Mais cette fois-ci, la profondeur de champ a été réglée pour utiliser le jeu des brins d’herbe dans la composition.

Olympus E-M1 Mark II, 300 mm et 1.4 x, 1/160 à f/9.0, ISO 400


Les téléphotos « compressent » les distances. C’est ce qui a permis d’agrandir les reflets qui dansaient sur l’eau, derrière la libellule. Avec un 100 mm, ces reflets n’auraient été que de minuscules points sans intérêts.

Canon 40D, 100-400 à 400mm avec tubes allonge, 1/160 à f/8.0, ISO 320


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