Les photographes d’un certain âge, pour ne pas dire d’un âge certain, ont souvent dans leurs tiroirs quelques centaines, voire quelques milliers de diapos ou de négatifs. Pour les numériser, que ce soit pour les voir sur un écran ou pour être en mesure de faire des retouches numériques, plusieurs options sont disponibles.
La première, et la plus coûteuse, est de faire appel à un service professionnel. Plusieurs boutiques offrent la possibilité de numériser diapos ou négatifs, mais le coût devient rapidement prohibitif lorsque l’on doit numériser des centaines d’images. L’option suivante consiste à se procurer un numériseur et de faire soit même le travail…
Plusieurs numériseurs à plat sont offerts avec un adaptateur pour négatifs et diapos qui se monte dessous le couvercle de l’appareil. Le problème est alors le temps nécessaire pour placer chaque image dans son support et le temps de numérisation, qui peut dépasser la minute pour chacune d’entre elle. Sur le Web on peut trouver diverses solutions pour simplifier la tâche. Kodak (vous vous rappelez de Kodak?...) a même un « numériseur » qui utilise votre téléphone cellulaire; l’appareil n’est guère plus qu’une boîte de carton munie d’une source de lumière…
Toujours sur le Web ou chez quelques marchands d’équipement photographiques, on trouve également des appareils spécialisés dans la numérisation de pellicule qui valent moins de 200$, mais ceux-ci sont souvent de piètre qualité. En fait, la plupart consistent simplement en une caméra compacte de qualité douteuse montée dans une boîte de plastique; le bouton de numérisation déclenche simplement l’appareil… Si vous décidez de tenter votre chance avec un tel appareil vérifiez la résolution possible. Comme toujours, plus de résolution donnera un fichier plus lourd mais aussi plus de possibilités d’agrandissements.
Mais pourquoi ne pas simplement utiliser votre appareil pour faire la numérisation? Il vous faudra un objectif macro permettant de cadrer le négatif ou la diapo, et une source de lumière que l’on diffuse à l’aide d’un plexiglas blanc. Dans sa version la plus simple, on place la diapo sur le plexiglas et une source d’éclairage derrière celui-ci. Si nécessaire, on utiliser un carton noir percé d’une ouverture de la bonne dimension pour éliminer les risques de « flare » qui pourrait paraître à cause de la lumière brillante tout autour de la diapo.
Certains manufacturiers offrent également des solutions simples basées sur le même principe. Nikon est le plus connu d’entre eux. Leur copieur à diapos ES-1 et ES-2 s’utilisent avec les objectifs macro (55 et 60 mm) de la marque. Avec une bague (step-up ou step-down) on peut également les adapter à des objectifs différents. Ces copieurs consistent simplement en un support pour la pellicule, que ce soit une diapo montée ou une bande de négatifs, derrière laquelle est placée le diffuseur. L’utilisateur n’a qu’à pointer le tout vers une lumière; on peut également utiliser un flash que l’on pointe sur un mur blanc ou toute autre surface similaire.
Avec cette approche il est facile de copier des diapos, mais les négatifs demandent un peu plus de travail en post-production. Pour les utilisateurs de Lightroom, il existe un « plug-in » nommé Négative Lab Pro qui permet de faire des réglages spécifiquement orientés à la retouche de négatifs. Cet ajout n’est pas gratuit; il coûte 99$ US. Il existe toutefois une alternative qui consiste à régler la balance des blancs de l’appareil sur Kelvin et choisir 2500°. Lorsque l’on inverse les couleurs (Photoshop : Image-Réglages-Négatif ou suite similaire avec d’autres logiciels) le résultat sera déjà très acceptable; on peut ensuite choisir Image-Couleur Automatique qui sera souvent suffisant pour obtenir une bonne image finale.
En utilisant un appareil photo on peut dès lors numériser des centaines de photos en quelques heures. La qualité sera souvent meilleure que celle obtenue avec un numériseur. Plusieurs photos de mes blogues ont été numérisées de cette façon.
LES PHOTOS
Epson V600: Une solution possible, surtout si on a occasionnellement besoin d’un numériseur à plat pour numériser des documents. Le désavantage est le temps nécessaire pour numériser quelques images.
La solution Kodak, un peu de carton, une lumière, et un téléphone intelligent…
Un des nombreux exemples de numériseur, probablement basé sur une simple caméra intégrée au système.
Une lampe, un plexiglas blanc, un bon support… c’est tout ce qu’il faut pour commencer à numériser ses diapos.
Mon numériseur actuel est basé sur un accessoire qui se monte sur un soufflet Nikon. Il maintient diapos ou négatifs en place devant un diffuseur blanc. Il suffit d’ajouter l’éclairage.
Nikon ES-1 : Un autre accessoire Nikon, le ES-1, se monte simplement sur le pas de vis prévu pour les filtres. Il peut s’utiliser avec quelques objectifs Nikon.
Avec les bagues d’adaptations appropriées, il est également possible de monter le copieur sur des objectifs de marques différentes.
Le Nikon ES-2 est une autre version de copieur qui vient avec quelques accessoires supplémentaires.
Comments