google.com, pub-8409915911180558, DIRECT, f08c47fec0942fa0
top of page

STACKING: L’ENVERS DE LA MÉDAILLE

La plupart des photographes connaissent maintenant les avantages du « stacking » : augmenter la profondeur de champ, généralement avec un sujet macro, dans le but de le voir entièrement net. Mais le stacking peut également servir à diminuer la profondeur de champ pour conserver un beau « bokeh » à l’arrière-plan…


Ça demande quelques d’explications…

Traditionnellement, la seule façon d’augmenter la profondeur de champ a toujours été de fermer le diaphragme. En passant de f/2.8 à f/16, la profondeur de champ augmente et un sujet comme un champignon ou une fleur demeure net dans son entièreté. Le problème, c’est qu’en augmentant la profondeur de champ de cette façon, l’arrière-plan devient également plus net, perds son « bokeh », devenant dès lors plus granuleux, moins lisse, et visuellement moins agréable.


Plus on garde le diaphragme ouvert, plus le bokeh sera doux. Mais plus on garde le diaphragme ouvert, plus la profondeur de champ devient limitée, de sorte que seulement une tranche très mince du sujet sera nette, ce qui devient très évident avec les sujets photographiés en macro.


De prime abord, la solution peut sembler paradoxale, mais elle est parfaitement logique : en photographiant une série d’images à f/2.8 on peut les empiler pour augmenter la netteté du sujet dans l’image finale tout en maintenant le même bokeh à l’arrière-plan dans chaque image.

Prenons l’exemple d’un champignon doté d’un grand chapeau. Pour conserver le bord avant du chapeau net tout en conservant de la netteté au niveau du pied il faut généralement fermer le diaphragme autour de f/16. Mais ce faisant, le fond devient également plus net et le champignon se détache moins de l’arrière-plan. Une ouverture de f/2.8 crée un beau bokeh, permettant au champignon de bien se détacher du fond, mais seulement une mince tranche du chapeau est nette. On prend alors une deuxième image pour obtenir une seconde tranche nette du chapeau; le fond est toujours hors focus à f/2.8, et ainsi de suite. Tranche par tranche, on accumule des portions nettes du champignon, mais le fond demeure toujours flou. Lorsque le logiciel assemble les images, il n’y a pas plus de netteté au fond dans la dernière image que dans la première.


A ce jeu, mes Olympus sont passé maître. On peut contrôler la plage de netteté, même si c’est de façon quelque peu aléatoire, entre des valeurs allant de 1 à 10; l’appareil tiendra compte du grossissement et de l’ouverture choisie. Malgré tout, il faudra parfois s’y prendre à quelques reprises pour obtenir le résultat souhaité.


Ceux qui n’ont pas la chance de travailler avec un appareil capable de faire le stacking à même le boîtier pourront toujours le faire de façon plus manuelle. L’idéal sera alors d’utiliser un rail de mise au point pour avancer l’ensemble caméra/objectif entre chaque image. Avec un peu de pratique, on peut également ajuster chaque image avec la bague de focus. Les images seront ensuite assemblées avec un logiciel comme Zerene Stacker ou Combine ZP, tel qu’expliqué dans l’artiche sur le focus stacking.


LES PHOTOS

L’exemple classique du champignon. Avec cet angle, le plus difficile est de maintenir le bord avant du chapeau et le pied net tout en gardant le fond flou…

Olympus E-M1 Mark II, 40-150 et 1.4x à 210mm, 1/6 à f/5.6, ISO 200


Avec cet angle, pour garder la base du pied et le chapeau net la solution simple est de fermer le diaphragme. Malheureusement, le fond commence à prendre trop d’importance.

Olympus E-M1 Mark II, 60 macro, 0.4 sec à f/11, ISO 200

En gardant le diaphragme ouvert au maximum et en prenant une série de photos en « stacking », on garde le fond flou tout en augmentant la netteté du sujet. Le recadrage apparent dans cette image est le résultat du stacking créé dans l’appareil.

Olympus E-M1 Mark II, 60 macro, 1/60 sec à f/2.8, ISO 200

Les champignons ne se ressemblent pas tous… Cette morille qui ressemble à un cerveau se détache bien du fond à f/2.8, mais le manque de profondeur affecte l’image…

Olympus E-M1 Mark II, 12-40 à 34mm, 1/40 sec à f/2.8, ISO 200

…En empilant quelques images on augmente la netteté du sujet tout en conservant le bokeh du fond.

Olympus E-M1 Mark II, 12-40 à 34mm, 1/40 sec à f/2.8, ISO 200

Cette fleur de chardon est relativement nette à f/2.8, mais la base de la fleur et le bouton de l’arrière-plan sont flous.

Olympus E-M1 Mark II, 12-40 à 40mm, 1/500 sec à f/2.8, ISO 400

Un empilement de 8 images (réalisé à main levée!), a donné la netteté désirée tout en préservant bokeh du fond.

Olympus E-M1 Mark II, 12-40 à 40mm, 1/640 sec à f/2.8, ISO 400

Une fois la technique maîtrisée, le photographe maintien le contrôle total non seulement sur la profondeur de champ mais également sur le bokeh de l’arrière-plan.

Olympus E-M1 Mark II, 300mm et 1.4x, 1/640 sec à f/5.6, ISO 250


Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page